Petite histoire du lac Paul

Ce rappel historique a été extrait d’un texte paru en 1984 dans la revue ‘’Entre les branches’’ sous la plume de Roland St-Cyr et grâce à la secrétaire de l’association Mme. Lise Angers.

Après son service outre-mer, durant la guerre 1939-1945, Paul Scraire, à titre de vétéran, choisit d'obtenir du fédéral certaines terres traversées par la rivière Gagnon, aujourd'hui connue sous le nom de rivière Bellefeuille. Le couple Scraire, nouvellement marié, s'installe donc près de l'endroit formé aujourd'hui par le barrage actuel du lac Paul. Nous sommes en 1947.

Une grande partie de la nappe d'eau que nous connaissons aujourd'hui consistait en un grand terrain plat et humide où poussait du grandfoin. Endroit idéal pour le pacage des animaux. Tout le terrain alentour étant boisé, il n'était pas rare de voir le matin, de jeunes chevreuils brouter avec les vaches.

Durant les années 1947 et 1948, on opéra une érablière pour alimenter la sucrerie située près de l'extrémité ouest du lac que nous connaissons maintenant.

Au début, l'électricité ne desservait pas le domaine Scraire. On y trouvait cependant l'eau courante transmise par des tuyaux alimentés par un réservoir dans la montagne- Ce fut le commencement de l'aqueduc.

Monsieur Raymond qui avait vendu le domaine à Paul Scraire entrevoyait déjà en 1947, la possibilité d'écluser la rivière pour en faire un lac. En 1958, des «acheteurs de terre» sont passés. C'est alors que monsieur Scraire vend le domaine à une compagnie, en devient le gérant et dirige la coupe du bois.

Pour créer un lac, il faut en nettoyer le fond, ériger un remblai de terre et couler un barrage en béton. Cela ajouté à la coupe du bois demandera beaucoup de machinerie et l'emploi de 15 hommes. La maison familiale qui compte à ce moment là deux étages logera tout ce monde.

Les travaux furent menés à bonne fin de sorte qu'en 1967 le lac, mesurant près d'un mille de long, atteint son niveau actuel. L'année de l'Expo, nous sommes en 1967, deux gros chantiers produisirent du bois de
chauffage et du bois de construction, soit 250 000 pieds et 125 000 pieds de billots.

La première subdivision de terrain date de 1968 et amorça la vente des terrains qui aujourd'hui, longent la rive nord du lac pratiquement jusqu'à son extrémité ouest. Blessé de guerre, monsieur Scraire combattit la maladie avec une énergie farouche. Doué d'un esprit de grande envergure, il a été tour à tour conseiller, puis maire de la paroisse de Saint-Jérôme. Rendre service aux autres sans ménager son temps fut l'une de ses qualités. Depuis les années 70, nous avons assisté à la «naissance» de quelques rues.

Au départ, une seule et unique rue la rue Scraire, elle desservait quelques maisons, ça commençait. Puis, au fur et à mesure de la vente de terrain et de la construction de maisons nouvelles celle-ci s'allonge; de plus, au cours des années, on voit apparaître les rues suivantes:
  • Hector, Edwise, 
  • Angers, Gagnon, 
  • St-Cyr, 
  • Du Barrage.
D'où vient le choix de ces noms:
  • Hector:
    • le fondateur du lac s'appelait Paul-Hector Scraire
  • Edwise:
    • Nom de la compagnie qui fut propriétaire du domaine de 1957 à 1991.
  • Angers, Gagnon, St-Cyr :
    • Nom de 3 familles, ayant résidé au lac une quinzaine d'années ou plus, ayant apporté à leur façon leur contribution au développement du domaine
  • Du Barrage:
    • La dernière baptisée (1991) doit son nom au fait qu'elle passe sur le barrage de l'ancienne rivière pour donner accès à l'autre rive du lac.
  • 12
    •  une rue actuellement sans nom, celle toute nouvelle, qui se trace l'autre côté du lac. 
Depuis les années 1994, le côté sud du lac s’est développé à partir du chemin de la Montée du pont bleu et ses artères secondaires, 
  • De la Charmille, 
  • de la futaie, 
  • de la Source et la plus récente 
  • de l’Érablière.
Une association de résidents s’est formée au cours de ces années ponctuée de temps fort et de temps plus ralenti. Une vie sociale s’est installée au cours des années, la parution du journal «Entre les branches» informait ses résidents. Ce journal sera utilisé jusqu’en 2006 en suivant les hauts et les bas de l’association.

La chorale du lac Paul (qui a donné pendant 7 ans un service de chant à l'église Notre-Dame de la Salette de Bellefeuille).

Depuis août 1991, un nouveau vent souffle au sein de l'association qui, après quelques années d'inactivité, bat des ailes et relance ce projet. Elle trouve des assises et reconstruit sur l'expérience de ceux qui ont oeuvré au cours des 20 dernières années.

De nouveaux résidents désirant s’impliquer dans la vie du lac se joignent à des résidents plus anciens pour relancer l’association.

Serge Robert, président par intérim. 20 octobre 2010

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